Traumatismes

Donner une réponse unanime à cette question est compliqué, et je n’ai pas la prétention de pouvoir le faire ici. En fonction de l’approche thérapeutique, du thérapeute, de la culture, la définition d’un traumatisme va pouvoir varier, et sa perception par conséquent s’en voir modifiée. Je souhaite partager ici ma compréhension du traumatisme, car c’est elle qui vient colorer la manière dont je travaille avec mes patients.

Ces dernières années, le terme « trauma » devient de plus en plus popularisé, et pourtant, sa définition n’en reste pas toujours si claire. Souvent, les gens pensent en premier lieu aux actes de guerre, aux agressions physiques et sexuelles, ou à des événement considérés comme dits « graves ». Bien que tous ces événements puissent effectivement mener à des symptômes post-traumatiques, ma compréhension du traumatisme englobe plus que cela.

Tout d’abord, je soulignerais qu’un traumatisme est physiologique, bien qu’il en résulte des conséquences psychologiques, émotionnelles et relationnelles. C’est pour cette raison que les deux approches thérapeutiques que j’utilise pour travailler sur ces thématiques : l’intégrations du cycle de la vie (ICV) et la Somatic Attachement Therapy (SAT), travaillent respectivement sur l’intégration neuronale  et à l’aide du corps. 

Dans cette perspective, c’est en fonction de la réaction (capacité d’intégration) du système face à un évènement perçu comme menaçant, que des aspects post-traumatiques (TSPT ou TSPT-C) vont prendre place ou non. Cette compréhension permet d’inclure de nombreux cas de figures, qui selon moi, peuvent relever du traumatisme. Je pense par exemple aux violences éducatives, à la confrontation à des maladies graves, à la maltraitance psychologique et émotionnelle, aux traumas d’attachement, ou encore aux  négligences et carences affectives.